Livre d’or

« Éclaire mon visage, je veux briller comme une étoile Puis ramener les frères dans la danse comme en 84 »

On Innonde Les Ondes – Les Sages Poètes de la Rue

1984. Une chambre d’enfants, une bibliothèque sur laquelle était entreposés 20 volumes d’une encyclopédie sur l’histoire de la grammaire et de l’orthographe, offerte par notre oncle Jean-Pierre. Dans la pièce à côté, papa écoutait en boucle 

les vinyles d’Otis Redding, James Brown, les Beatles… alors très tôt mon frère (Zoxea) et moi avons été bercés par de grandes mélodies.

Chaque volume de l’encyclopédie contenait une cassette rouge dans un coffret avec des cours de français que nous écoutions régulièrement. Un jour, alors que nous étions très peu concentrés sur le cours magistral du magnétophone, mon frère et moi faisions le show pour un public imaginaire : il chantait du Michael à sa manière et je l’accompagnais avec le seul instrument à disposition : ma voix. 

Pendant ce temps, la cassette tournait… dans le vide, mais nous étions trop focus sur notre concert virtuel pour nous en rendre compte. 

Puis dans un élan de bonne conduite, on décide de reprendre le cours. Je rembobine la cassette, j’appuie sur play et là, surprise ! On entend nos propres voix sur la bande.

Voilà, tout à démarré sur un incident technique.

C’est à ce moment précis que mon amour pour la musique a pris toute son ampleur.

L’amour pour le Hip hop, lui s’est construit  à travers le son et les flows US que j’entendais à la radio. Je ne comprenais rien mais ça parlait directement au plus profond de mon âme. 

Mes premiers vinyles : Boogie down production, 

Rhyme syndicate, LL cool J, Run Dmc ont été un choc monumental. 

Je voulais faire la même chose alors avec mon frère au début et Dany Dan par la suite, on improvisait des textes pour ressembler à nos aînés, la foudre Public Enemy et NWA étant passés par là, l’évidence a frappé, nous serions des artistes hybrides contemporains, nous avons alors peu à peu développé notre propre style. 

Transmettre c’est faire part de son savoir, son expérience, son vécu, c’est un héritage que l’on confie aux nouvelles générations. 

Alors il est important de connaître l’histoire du rap afin de demeurer authentique et intègre dans cette discipline qui mérite le plus profond respect car elle a émergé dans la rue, cette même rue qui s’est invitée par la suite dans les foyers, sur les plateaux de télé, sur scène, dans la pub.

Le Hip hop est devenu un art à part entière. 

Cet art qui fédère, qui rassemble sous le signe de la positivité, cet art qui motive, te donne envie de te surpasser.

Le rap, c’est un sport de combat, un combat de rimes. Les plus créatifs et innovants sont ceux qui mettent  en lumière ce mouvement.

Pour savoir où tu vas, il faut savoir d’où tu viens, c’est pareil pour le rap, c’est la base.

Intergénéraptions va exactement dans ce sens et comme ça fait plaisir de voir aujourd’hui des médias émergents suivre le bon chemin, celui de la culture intrinsèque de ce mouvement. À tous ceux qui l’écoutent, à tous ceux qui vont bientôt innonder les ondes. 

Melopheelo