Madizm fait partie de ces dinosaures du rap hexagonal. Peut être encore plus fort que lorsqu’il a commencé sa carrière, il est actuellement sur le devant de la scène avec son label « Double M ». L’occasion pour nous de revenir avec lui sur sa carrière, sa vie, ses projets passés, actuels et à venir. Entretien avec l’un des derniers Mohicans.
Ignr: Salut Madizm! Est ce que tu pourrais te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaîtraient pas?
Mad: Madizm le blaze, Izm pour les intimes. Je suis le dernier d’une longue lignée de voyageurs qui a réussi à vivre de sa passion depuis qu’il a 15 ans en gros. Je suis né en 1975 donc je suis hyper vieux, mais ça se voit pas, on m’en donne 34. La drogue me tient en vie, mais j’aime aussi la nourriture et le sexe. Je ne bois pas d’alcool et je ne joue pas aux jeux de hasard. En gros voilà. J’ai eu déjà 3 vies, j’en suis à la 4ème là. Beaucoup de projets sur le feu…
Ignr: Tu es présent depuis longtemps dans le paysage rap français et a traversé les époques. Comment as tu commencé le beatmaking?
Mad: Après avoir été DJ quelques années. C’est la meilleur école pour apprendre le rythme même quand tu ne l’as pas. Puis j’ai voulu aller plus loin que passer les disques des autres, j’ai voulu en faire! Le péché originel démarre là. Je n’ai pas beaucoup de qualité, mais quand je veux quelque chose je me mets toujours à fond dedans. Depuis que j’ai 18 ans j’ai la tête dedans en gros. Les kicks, les snares, les samples, les nappes…J’ai surtout été émulé par des gens souvent plus vieux que moi qui m’ont donné des virus qui ont déterminé ma vie. Ça a commencé par acheter de la musique, diffuser de la musique, faire de la musique, et en vivre. En ce sens, j’ai réussi ma mission. Après, il me reste encore quelques étapes cruciales. Sinon je ne serai plus là justement. J’aurai arrêté. Comme beaucoup.
Ignr: Quel est le premier « gros » artiste avec lequel tu as collaboré?
Mad: T’as bien fait de mettre « gros » entre guillemets parce que ça dépend ce que tu appelles « gros » justement. De mon point de vue et suivant l’époque dont on parle, Doudou Masta était un gros artiste installé dans le paysage, donc c’est lui le premier de mon point de vue. Après d’autres citeront Busta Flex parce que ils ne connaissent pas Doudou. Et d’autres encore te diront NTM parce que ils ne connaissent pas les 2 autres…lol. Pour moi c’est Doudou. Le jour ou j’ai collab avec lui et sa team, je savais que je ne voulais pas faire autre chose.
Ignr: Il y a une époque où on voyait ton nom partout et puis d’un coup, tu as un peu disparu! Que s’est il passé?
Mad: La vie. Je n’expliquerai pas ici, ce n’est pas approprié. C’est long et souvent intime. Ça n’a pas grand chose à voir avec la musique. Ça m’a couté cher… en temps et en argent! Mais je suis revenu quand même. Je suis têtu. Pour en dire un peu plus je n’étais pas sur le sol français mais sur le sol US. J’étais marié et j’avais une petite fille qui est de nationalité américaine. Disons pour résumer que mon aventure US a fini comme un épisode de « The Shield« . Pas comme un épisode de « Friends« . Et j’ai mis un certain temps à revenir sur Terre. J’étais plutôt inconscient, dangereux et un peu déstabilisé. Je me suis occupé de remettre l’arbre debout, j’ai fait pas mal de merde aussi durant cette période. J’ai eu des institutions peu recommandables sur le dos. Avec des badges et des uniformes. J’ai du m’en séparer et ils sont très tenaces. Pas facile de se concentrer sur la musique dans ces moments. J’ai mis 5 ans à repartir en gros. Mais ça valait le coup, j’ai jamais été aussi bon…MDR.
Ignr: Tu évoques souvent Salif parmi tes artistes coup de cœur! Est ce le rappeur le plus fort avec lequel tu as bossé?
Mad: Je ne dirai pas ça je suis trop vieux pour parler de rapper « le plus fort ». C’est comme nommer 3 rappeurs US et basta, j’y arrive pas il y en a trop. Y’a pleins de rappeurs forts, et j’ai eu la chance de bosser avec beaucoup d’entre eux. Et ça continue encore aujourd’hui. Mais oui, il était fort. Plus que ça en fait: Il donnait envie aux gens de démarrer des carrières. Je l’ai vu très tôt ça. C’est une qualité que peu ont. Freeze l’a aujourd’hui. Mais c’est toujours rare à trouver un mec qui te motive. Pas forcément à rapper d’ailleurs, mais juste à être meilleur. En tant que beatmaker. Et en tant qu’humain. Parce que c’était un gars entier. Pas un mec du business. Il était « un business à lui tout seul » pour reprendre Jay.
Ignr: Tu peux nous dire de quelle façon tu construis une prod? Est ce que tu t’adaptes au rappeur ou c’est selon tes envies?
Mad: Seule règle, c’est pas de règle. Après j’ai des modes de fonctionnement. Et ça dépend vraiment du gars. Mon mode préféré, c’est quand je donne un beat non fini et le boug écrit dessus, pose, je fais les édit et la structure, puis je fais de la post-prod. Je rajoute ce que les voix du rappeur m’inspirent. C’est comme ça que je fais les meilleurs titres en général. Mais comme je t’ai dit, t’as des gens comme Aketo, il me dit à 4h du mat « envoie de la frappe je veux kicker » et basta il me fait confiance. Il trouve toujours son bonheur. Carson, il m’appelle pour me dire son humeur et je fais en fonction de ça pour lui concocter des sons qui lui vont comme un gant. C’est un échange. Il m’envoie vers un sample ou autre parfois. Des fois même on finit par faire des collabs en beat parce que ses idées sont tellement bonnes que j’ai juste a rajouter des épices pour que le plat soit bon. Djado, lui, il va trouver un son sur Youtube et enregistrer un bail vite fait, je vais taper un beat qui colle avec ce qu’il a fait et on finit le morceau ensemble en studio. Yara pareil, il est de la génération typebeat. Je me prend la tête après qu’il ait posé les voix. Rarement avant. Certains artistes tu leur donnes 2 beats, ils en prennent un. Certains tu leur en donnes 40 ils sont toujours là à attendre le prochains comme des cacahouètes…haha. C’est un game cruel. Mais comme je ne jongle qu’avec des amis ou presque de nos jours, ça va. Si j’avais a courtiser tous les rappeurs comme un gamin de 20 ans je serai moins tranquille déjà. Ou je les arnaquerai. C’est tellement facile de nos jours…lol.
Ignr: A l’époque où tu as commencé le sampling était la norme. Tu continues à utiliser cet art?
Mad: Toujours. C’est dans l’ADN de cette musique. Après quand tu fais de la variété ou des carottes c’est pas forcément la norme. Et c’est pas recommandé pour des histoires de droits. Mais ça reste la base de tout. Et rien ne me fera autant jouir auditivement qu’un bon sample. Aussi fort qu’on soit aujourd’hui avec nos plug ins crakés, on n’égalera jamais le talent musical d’un Barry White ou d’un Isaac Hayes. On est bon, mais pas géniaux. Le sample, c’est juste une façon de combler notre manque de talent dans certains domaines. Je suis doué avec les samples. Mais pour rédiger une partition ou diriger un orchestre, nada. Le sample est un choix. Pas une obligation ni un fardeau. Si les artistes savent jouer avec, tu peux faire des morceaux magnifiques avec des samples. C’est le cas pour beaucoup d’artistes US encore de nos jours. Moins pour nous, c’est vrai. Mais ce n’est qu’une question de volonté. Comme celle de mettre tout le temps les mêmes feats ou les mêmes beatmakers dans les albums mainstreams. On est un pays spécial…lol. Mais je n’arrêterai pas de sampler juste parce que c’est pas la mode ou parce que Kevin de Neuilly a décidé que c’était un truc de vieux. Moi je dis que Kevin c’est un con et qu’il finira pas écouter ce qu’on lui donne. Celio reprend « Shimme Shimme Ya« . Il y a « Jump Around » dans Bouygues Telecom (c’est bourré de samples). Oxmo fait le voix de Audi. Tout dépend de quel œil tu vois le monde. Si tu bois du sirop et que t’as 16 ans, tu peux avoir l’impression que sampler c’est naze. Moi je ne force personne. Amusez-vous c’est tout. Ce sera déjà bien…
Ignr: D’ailleurs, tu as des styles musicaux de prédilection dans lesquels tu puises tes samples?
Mad: Oui comme tous les beatmakers de mon époque. Enfin, on a eu aussi une période qui consistait à trouver les disques les plus obscurs, les moins chers, les plus pourris même. Juste pour faire un morceau de fou avec. C’était un challenge. On puisait dans des styles musicaux qu’on écoutait pas souvent. C’est juste que c’était une bonne source d’approvisionnement. Mais sinon mes favoris ça reste la Soul, les musiques de films, les illustrations sonores, les génériques TV et autre score d’animé japonais, Jazz, Funk, Reggae, toutes les musiques latines, les musiques traditionnelles berbères ou autres, c’est sans fin! lol
Ignr: Depuis quelques mois, on te retrouve sur énormément de projets notamment via ton Label « Double M Music ». Tu peux nous parler de cette structure?
Mad: Avec plaisir, c’est ce que je préfère faire. Alors en fait c’est un label sans en être un pour l’instant. Dans le sens ou on est en mode de préparation pour devenir une structure qui peut s’apparenter à un label, mais pas seulement. Je m’explique: Un label c’est pas une mince affaire de mon point de vue. J’ai participé à trop d’aventures et créer moi-même trop de structures pour prendre ça à la légère. Avoir la destinée de gens entre les mains, ce n’est pas une petite histoire pour moi. Parce que je ne fais pas parti des gens qui sont confortable dans l’exploitation de leurs semblables. C’est une qualité ou un défaut, je ne sais toujours pas. J’ai jamais envisagé d’aller jusque là depuis « 707 TEAM « , la dernière structure que j’ai monté, notamment parce que ça s’est terminé en couille. Repartir sur une aventure où tu dois avoir d’autres destins en mains autre que le mien ce n’était pas dans mes projets, si tu veux savoir. Mais le destin en a décidé autrement.
Il se trouve que j’accorde beaucoup d’importance à l’humain dans ma vie de tous les jours. Je n’ai pas des millions d’amis mais j’ai des bons amis: « Small circle ». Il y a quelques années, j’ai repris contact avec un ami d’enfance avec qui j’ai grandi à Créteil. Il se trouve que c’est aussi le premier rappeur avec qui j’ai bossé. J’avais 14 ans. Son nom de scène, c’était Tenor. J’ai fait mon premier beat grâce et avec lui. On s’est perdu de vue. Nos vies respectives nous ont séparé quelques décennies. Il a bossé dans le live, chez « Live Nation » notamment avec Angelo de IZB. J’ai toujours su ou il était. Ceux qui connaissent les liens entre IZB et NTM comprendront. Mais je ne l’ai jamais recroisé. Puis il y a quelques années, boom. On se revoit et il se trouve qu’on était a un moment dans nos vies où on avait envie de faire des choses mais pas n’importe comment. Faut pas gâcher ses chances. J’ai la chance d’être encore « dans la loop » mais tu peux vite disparaitre et être has been. Alors on a réfléchit. Plus longtemps que prévu. Pour pouvoir se mettre au turbin et construire une machine qui nous permettrait de faire de grandes et belles choses. Enrichir des gens et leurs familles. Faire des albums qui resteront dans l’Histoire, des films qui seront encore regardés dans 20 ans, des concerts dont tu reparleras dans 10 ans. Et puis il y a l’Afrique, le Sénégal, des petites choses qui nous réunissent et qui font que je ne peux pas tout expliquer encore, mais on est en construction. On cherche à obtenir un label deal. Et là les choses sérieuses pourront vraiment commencer. Là on s’échauffe. Ça laisse le temps aux autres d’ajuster le tir ou de disparaître haha ha…
Ignr: Un des artistes, c’est donc Aketo avec qui tu avais déjà taffé il y a des années? On sent une grande estime réciproque entre vous non?
Mad: Un bonhomme en Or. Je vais dire un truc bête, mais si tous les rappeurs étaient comme lui, ce monde serait formidable! Et je dis pas ça parce que je le connais ou qu’il pose sur mes sons. C’est une pensée indépendante. Je te dirai la même si je ne le connaissais pas personnellement. A une époque ou on me boycottait déjà (lol) il se battait seul pour imposer mes beats dans ses albums. On a toujours gardé le contact. Le BON contact. Il n’a JAMAIS fait une phase chelou, jamais questionné mon intégrité ou autre. C’est une crème ce type! C’est surement pour ça que les gens ont passé une décennie à prendre de la force chez lui sans vraiment lui en donner en retour. Et quand je parle de force, je parle pas de faire un tweet hein! Je parle de vraie force. Mais bref. Un mec en Or. Ils sont quelques uns comme lui. De tête, je peux t’en citer d’autres et certains que je ne côtoie pas régulièrement mais on se sait. Il y a Abou Blo, Niro , Saïdou de Different Teep, 13OR, Melopheelo (Sages Po), Manu Key, Shone, etc…Tout ça c’est des Mohicans. Des survivants. Ils font les choses bien. Vous pouvez leur faire confiance.
Ignr: Un autre rappeur du label, c’est Carson. Comment expliquer le manque de reconnaissance de ce rappeur alors qu’il est vraiment très très bon?
Mad: Parce qu’ on n’a pas encore assez d’argent, on a dépensé exactement 0 euros sur lui en com depuis que je bosse avec lui. Mais ça va changer bientôt si Dieu veut. Faut que j’invite Mehdi Mouse à diner aussi (je l’ai pas encore DM) mais quand des gens comme lui parleront un peu de Carson ou de Djado, les choses se passeront. Carson, ça fait un an on bosse ensemble et on a commencé à 2 sans structure. Le temps va faire son taf. On ne communique pas encore beaucoup comparé à d’autres. On en est au stade ou on laisse encore la musique parler, mais bientôt il sera sur BFM, j’en suis sûr! ahahah. Il va broyer la nuque de Kaotik…T’inquiètes. Le truc c’est que les gens le voient encore comme un petit gars inoffensif qui parle de manga et de bzez, mais si tu creuses un peu, tu verras que les choses sont profondes. Et qu’il y a une maitrise qui inspire le respect. SI j’avais pas rencontré Carson et fais un EP avec lui j’aurai peut-être arrêté, il faut le savoir! Il m’a redonné espoir un peu mine de rien. Pas en l’humanité, mais au moins dans le fait qu’on pouvait essayer de faire de la musique qui nous plaise et qui nous rapporte en même temps…Je pense que « FALCONIA 3″ lui apportera un niveau de reconnaissance qu’il n’a pas encore. Watch.
Ignr: Au sein du label, il y a également les 2 rookies Djado Mado et Yara. Comment les as tu découvert?
Mad: Djado, il s’est découvert tout seul! lol…Il était déjà en route pour les étoiles quand je l’ai capté. C’est Djibril, qui bosse maintenant chez Keyz It (et qui me doit toujours du bissap) qui me l’a présenté après Carson. Mais il avait déjà sorti un projet de son côté, « ULHAQ« . J’ai juste pris le train qui passait. Il rap comme j’aime. Il chante comme j’aime aussi. Ce qui est rare, il me connait, j’aime pas trop les chanteuses hahahaha…
Yara, je l’ai rencontré par total hasard informatique. J’étais sur Internet. Son meilleur pote tweetait. Il a balancé un audio d’une minute où Yara rappait de son téléphone. Je l’ai DM genre « il en fait d’autres comme ça ou c’est le seul audio que t’as de lui? » Il me sort que c’est son poto et qu’il crache le feu. Je dis « ha bon? » Et c’était vrai. Je ne me laisse pas facilement impressionner, mais ses maquettes je les écoute encore aujourd’hui. Je me suis dit qu’un gamin qui peut faire ça tout seul, il doit forcément pouvoir faire de la magie en studio. Comme on démarre de zéro, c’est un peu plus long mais bordel, qu’est ce que ça vaut le coup d’attendre parfois…
Ignr: Le point commun entre tous ces artistes, c’est le fait de rapper fort! C’est la ligne musicale que tu veux tenir pour « Double M »?
Mad: Oui et non. C’est aussi des bonnes personnes. ça compte beaucoup. Je ne peux pas juste rester en studio avec quelqu’un parce qu’ il kick bien. Si c’est un connard, salut. J’ai déjà eu mon lot je passe mon tour. Après, c’est vrai que j’aime les cracheurs de venins. C’est dans mon ADN. Je ne suis pas très doux et délicat perso, donc ça se reflète dans la musique que j’aime. J’aime bien que ça envoie un minimum. Et encore si ça ne tenait qu’à moi, on sortirait dix fois plus de morceaux hardcore mais le public ne suit pas. Ils font genre « vas-y sors! » mais quand ça sort, ça stream « Petrouchka« . Et je dis ça sans haine! Mais ça nous force à ne pas être trop à coté de la plaque de voir ce qui se fait à coté. Ca ne veut pas dire qu’on fera la même. « On se bat avec des snares et des rimes. On achète pas nos streams » (c’est cadeau la rime).
Ignr: Tu revendique donc fort ce côté « Old school » et Anti zumba?
Mad: Pas du tout. Y a rien de « Old School » ni dans notre démarche, ni dans notre image, ni dans notre volonté. La « Old School », faut la laisser là où elle est, dans le passé. C’est le présent qui m’intéresse. Comme Jacques Attali. On a beaucoup à faire et à construire, c’est pas le moment de partir dans un culte du passé. On a déjà Zemmour qui se présente, on va pas en rajouter. Moi c’est la « Start Up Nation« . Sauf qu’on va l’appeler « FUCK YOU NATION« . On monte des boites et on vous baise. Un slogan validé par Segela 😉
Après la Zumba c’est pour la vanne. Tant que je suis pas forcé d’en faire ça me va…Chacun paye ses factures comme il veut… ou comme il peut. Mais j’aime bien que mon environnement soit « Zumba free »… Pardon Seigneur 😉
Ignr: Y’ a t’il néanmoins des artistes qui sont un peu plus dans la mélodie avec qui tu souhaiterais travailler? On pense à quelqu’un comme So La Lune par exemple?
Mad: So, c’est programmé. C’est un monstre!! Et on rigole bien quand il est là lol. Et oui y en a. Déjà y a nos petits de Dakar qui s’appelle MMG (#MasterMindGang). Il chante beaucoup, en wolof, et j’adore ça. Sinon on va surement produire un artiste jamaïcain, mais je peux pas en dire plus pour l’instant. C’est très chanté. Son blaze, c’est ALLOBY. Après les gars genre Laylow, etc, je ne pense pas leur apporter quelque chose qu’ils n’ont pas déjà. Sauf si ils veulent sortir de leurs zones de confort, mais c’est rare. Un artiste qui crée sa vague a tendance a surfer dessus plutôt qu’à changer de vague. Par contre Makala, Varnish, Slimka, Dimeh, Wit, je sais pas si on peut dire que c’est plus dans la mélodie mais je crois. Je les apprécient beaucoup. Mais c’est pas exhaustif. Y a eu pas mal de bons artistes qui ont émergés ces dernières années. Isha, Jossman, Youv Dee, Freeze, Norsa, Zuukou (le titre « Victorinox » c’est moi) plus récemment Tedax, même 1pliké j’aime bien. Je pense pouvoir faire du feu sacré avec tous ces gens à l’aise…
Ignr: C’est quoi les projets à venir? Tu peux nous dévoiler 2,3 petites choses?
Mad: Déjà vous avez vu le petit EP surprise Carson/LDon. On y est pas étranger évidemment. Ensuite on sort une série de clips dont un de Carson que je kiffe. Puis on va sortir le EP de MMG, les 4 fantastiques de Dakar. Entièrement produit par mes soins à priori. Mais c’est pas une certitude. C’est surtout un détail. Les petits déchirent tellement. Vous allez être surpris croyez-moi. Et on va reprendre avec un gros site Double M où on pourra trouver toutes nos sorties en version physique notamment, du merchandising et autres news nous concernant. On sortira surement un morceau DOUBLE M avec les mêmes têtes que le premier (Aketo, Carson, Yara et Djado). Puis on sort « FALCONIA 3″, « NOOR 2 » et le deuxième EP de Yara dont le titre est à déterminer encore. Après on signe un label deal et on vous inonde de clips que même Netflix voudrait passer, des albums tellement lourd que certains les voisins porteront plainte a cause du « boom-boom », une émission TV, des livres, des concerts en pagaille (d’ailleurs surveillez le 07 Aout 2021 le concert de Ninho et vous comprendrez)…
Ignr: Un petit mot pour la fin?
Mad: C’est jamais fini…Le marathon continue.
2 réponses sur « Madizm – « L’un des derniers Mohicans » »
[…] authentique. Et c’est sur ce socle qu’est l’authenticité que Djado Mado et l’architecte Madizm ont bâti « Noor 2 ». L’édifice repose sur 3 piliers que sont l’amour […]
[…] la trilogie Falconia, Carson est accompagné par Madizm. Le rappeur et le beatmaker ont en effet la même vision du rap. Leur objectif est sûrement de […]